
Pluie de zombies (critique du 4.01 de The Walking Dead)
Après une fin de saison 3 décevante, c’est en assez grande forme que nous est revenue The Walking Dead dimanche dernier sur AMC. La série a visiblement pris connaissance des erreurs et semble être sur la bonne voie pour remonter la pente et redorer son blason. Retour sur un season premiere tout en progression. ATTENTION, RISQUE DE SPOILERS !
Très bonne séquence d’ouverture pour ce premier épisode de saison 4 de The Walking Dead : on peut y voir Rick faire un peu de jardinage dans l’enceinte de la prison, qui semble avoir été grandement améliorée. Il a des écouteurs dans les oreilles pour masquer l’insupportable bruit produit par les walkers qui se tiennent tout près de lui, agglutinés contre les grilles de la prison. Une chose ressort clairement de cette scène : cette année, les zombies seront plus présents et plus menaçants que jamais dans la série. Une déclaration à laquelle la séquence finale de l’épisode fait écho car il semblerait que les walkers attaqueront aussi bien de l’extérieur que de l’intérieur.
Dans son ensemble, cet épisode a fait la part belle aux morts-vivants, que cela soit à proximité de la prison ou dans cette géniale scène au supermarché. Ils sont partout, ils tombent du ciel et accompagnent les survivants où qu’ils se trouvent. Action et tension auront été au centre de cet épisode qui choisit de prendre une direction attendue depuis longtemps : on bavarde moins, on bouge plus et surtout, on ne se laisse plus abattre.
Au cours des 30 jours sans accident qui séparent cet épisode des événements du season finale de l’an passé, les personnages ont fait du chemin. Carol est devenu plus indépendante et a affirmé sa position au sein du groupe. On ne peut d’ailleurs même plus surnommer ce dernier « Team Rick, » car un conseil s’est formé (constitué entre autres d’Hershel, Glenn ou encore Daryl) et les décisions ne sont donc plus uniquement prises par le shérif. Rick aussi a évolué. Il rencontre, lors d’une escapade dans la forêt, une femme incapable de se séparer de son zombie de mari au point de se suicider pour le rejoindre, fonctionnant ainsi comme une image de ce qu’il n’a pu faire au moment de la mort de Lori. Rick apprend petit à petit à refaire partie du monde des vivants, et il était temps.
De son côté, badass Carl n’est définitivement plus le seul enfant de la prison et doit à présent faire face à quelques uns de ses semblables, alors que Glenn manque de faire une attaque en craignant que Maggie ne soit enceinte. Toutes ces histoires d’enfants sont importantes pour mettre en lumière un aspect important du show : la survie d’une espèce ne consiste pas seulement à parvenir à rester en vie d’un jour à l’autre, il faut aussi assurer sa pérennité par la procréation. Alors quand Glenn soupire de soulagement car Maggie n’est pas enceinte, celle-ci n’hésite pas à lui dire qu’elle ne veut pas avoir peur d’être en vie. Et elle a bien raison. La clé de la survie ne réside pas seulement dans la découverte d’un remède ou dans le combat incessant contre les zombies mais dans le courage d’avancer dans un univers hostile.
En somme, les personnages de The Walking Dead se sont tous montrés plus humains en ce début de saison. Que cela soit via leurs travers (comme le nouvel alcoolique de la bande), ou via les changements qu’ils ont apportés à la prison pour en faire un véritable lieu de vie dans lequel ils peuvent tous non seulement se sentir en sécurité mais aussi continuer d’avancer. Pour preuve, les gens sont heureux, souriant, plusieurs couples se sont formés et surtout, tout le monde a retrouvé son sens de l’humour. Jamais je n’avais autant ri devant un épisode de The Walking Dead. Détective Dixon, elle était pas mal celle-là !
Ce démarrage de la saison 4 de The Walking Dead était plutôt réussi. Ce n’est peut-être pas encore d’un niveau parfait, mais il reste tout de même difficile d’y trouver de véritable défauts. Globalement, les survivants se sont montrés sous leur meilleur jour pour ce retour du show, et la piste lancée lors des dernières minutes de l’épisode annonce une saison qui promet d’être très intéressante.
THE WALKING DEAD, Saison 4, Episode 1 « 30 Days Without an Accident » (AMC)
Écrit par Scott M. Gimple
Réalisé par Greg Nicotero
Avec : Andrew Lincoln (Rick Grimes), Norman Reedus (Daryl Dixon), Steven Yeun (Glenn Rhee), Lauren Cohan (Maggie Greene), Chandler Riggs (Carl Grimes), Danai Gurira (Michonne), Melissa McBride (Carol Peletier), Scott Wilson (Hershel Greene), David Morrissey (The Governor), Emily Kinney (Beth Greene), Chad Coleman (Tyreese), Sonequa Martin-Green (Sasha), Larry Gilliard Jr. (Bob Stookey)
« sens de l’humour », « autant ri », « on bavarde moins, on bouge plus » ?
On n’a pas du voir le même épisode…je vais essayer de le trouver et je vous rappelle.
Cher Thierry,
Il s’agit là du premier épisode de la saison et on a pu voir que les survivants sont organisés. Ils font régulièrement des expéditions à l’extérieur de la prison, Rick va chasser, Carol enseigne aux enfants à se défendre… Bref, oui, ça bouge plus. Ils ne sont plus assis dans le cell block en train de se ronger les ongles et de discuter pendant 107 ans de quoi faire/quand/comment. Ils sont plus vivants et moins défaitistes.
Et moi j’ai ri en effet. Le gosse qui veut serrer la main de Daryl avec admiration et la réaction de ce dernier, ça m’a fait marrer. L’ado qui essaye de découvrir ce que Daryl faisait avant la zombie apocalypse et Michonne qui se moque de lui, ça m’a fait marrer. Michonne qui ramène une tondeuse à Rick parce qu’elle trouve qu’il ressemble de plus en plus à un homme des cavernes, j’ai trouvé ça amusant. Alors on est dans The Walking Dead hein, pas dans Friends. On ne s’esclaffe pas pendant 5 minutes à s’en taper la tête contre les murs; mais si on compare le degré d’humour mis dans cet épisode à ce qu’on a d’habitude d’avoir dans cette série, alors oui je considère que ce season premiere avait beaucoup d’humour.
Oui, moi aussi j’ai beaucoup aimé le premier épisode. Au départ, ça me faisait un peu peur de les voir aussi bien organisés et enfermés dans une relative « routine ». Mais la tension tout au long de l’épisode (surtout les scènes avec Rick et la survivante) et la fin m’ont rassuré. C’est vrai qu’il y a plus d’action et aussi de l’humour, mais les scénaristes n’ont pas oublié pour autant l’aspect psychologique des personnages. Ça promet une belle saison 4 ! En tout cas, moi je vais continuer à suivre cette série !
Il me semble que plus de 30 jours se sont écoulés entre la saison 3 et la saison 4, je dirais plusieurs mois vu l’amélioration du camp et le nombre de nouveaux (qui ne sont pas tous issus de Woodbury comme l’explique D Angelo)