
GENERIQUES MODE D’EMPLOI
Ils sont au cœur de l’identité d’une série et depuis toujours, l’Amérique soigne les siens. Retour sur les recettes d’une bonne introduction.
« Un générique, c’est comme une mini séance d’hypnose. Le public doit être happé, immergé dans l’univers de la série et vouloir en découvrir les dix premières minutes » Hervé Hadmar sait de quoi il parle : le co-créateur (avec Marc Herpoux) des Oubliées a convaincu France 3 d’acheter cette fiction en montrant à la chaîne, avant même d’avoir écrit le scénario, une démo de l’impressionnant générique d’ouverture. Ex-graphiste dans la pub, Hadmar fait partie de ces réalisateurs français nourris aux séries anglo-saxonnes et convaincus du rôle capital de cette séquence d’ouverture dans la « rétention » du téléspectateur. Surtout aux Etats-Unis où, sur les chaînes hertziennes, un écran de pub se plaque directement après ces fameux « opening titles ».
Là bas, les génériques panachent depuis toujours minutieusement image et son. Mike Post, auteur entre autres de ceux des Têtes brûlées, Magnum, Hill Street Blues et NYPD Blue, a fait école par son soin maniaque de la synchronisation : dans NYPD blue, pour illustrer la frénésie new yorkaise, des tambours du Bronx font corps avec une rame de métro aérien en pleine bourre, alternant avec des synthétiseurs sur les plans déjà tournés avec les acteurs. Autre méthode : celle de HBO, qui lancera vers la fin des années 90 la mode du générique esthétisant tourné à part, sans recycler des scènes existantes : Oz, Les Soprano, Sex and the city, Six feet under… Ces belles séquences sous traitées à des agences artistiques, telle l’ultra cotée Digital kitchen, responsable des génériques léchés de Dr House, Nip/Tuck, Six feet under, Rescue Me, True Blood et Dexter. A l’oppposé de ces « superproductions » d’une minute, les networks ont développé, à partir de 24 sur la Fox, des génériques quasi subliminaux à base de logos, type Lost, Ugly Betty ou Heroes. Des séquences plus économiques (celle de Losta été créé en quelques heures sur un portable avec le logiciel After Effect), tout aussi évocatrices de l’ambiance de la série et laissant plus de temps pour la pub…
Malgré une vieille tradition de génériques célèbres (Arsène Lupin, Les Brigades du tigre, Les Cinq dernières minutes…), la France a de son côté trop longtemps méprisé le genre (qui se souvient des thèmes de Julie Lescaut, Navarro, Les Cordier… ?). Mais chaînes et producteurs reviennent enfin depuis peu à des génériques pensés en amont et budgétés. Réalisateur de La Commune et du Village français, Philippe Triboit se souvient : « Entre les premières réflexions sur le générique de La Commune et sa livraison, six mois se sont écoulés. Rien à voir avec l’époque d’Avocats et associés où, une fois la série tournée, on se disait « Au fait, on fait quoi pour le générique ? » Pour la saison 2 de Mafiosa, un jour de tournage fut spécialement consacré au générique (un flash back nostalgique montrant les Paoli enfants dans la maison familiale) : « Eric Rochant avait une idée très précise de la signification de cette séquence et tenait à ce qu’elle soit illustrée par une reprise de Somewhere over the rainbow par Marco Prince. On a casté à Marseille une trentaine de gosses pour la scène » se souvient la productrice Nicole Collet. Coût du générique : environ 100 000 euros, dont 80 000 euros en tournage et 20 000 euros pour l’achat des droits musicaux. Mission réussi : le résultat est splendide et « obsédant », pour reprendre un critère qualité selon Triboit. Court et cheap ou long et cher, pour faire un bon générique, une seule vraie règle finalement : l’envie de bien faire.
Plus récemment, le générique d’Homeland est une perle je trouve.
Somewhere over the rainbow par Marco Prince… et c’est là où j’ai fuis à toutes jambes.
Les génériques sont très importants et donnent souvent une bonne idée de l’ambiance de la série. Mais j’avoue avoir un petit faible pour les génériques un peu kitsh des séries des années 80 et 90, qui étaient entrainants. Ils nous restaient en tête même si de moins bonne qualité objectivement à l’image des séries de ces années là.
Et en France, j’aime bien le générique de Fais pas ci Fais pas ça.
Grand fan de gnérique je dois avouer que très souvent, lorsque j’adhère pas à une série, j’ai pas adhéré au générique. et vice versa, mes séries favorites ont des génériques que j’ai adoré !
Dans les récentes, il y a Game of Thrones, musique et visuel magnifique. Dexter bien évidemment. Homeland même si j’suis pas spécialement fan des génériques où ça parle, j’préfère la musique. How to make it in America, la musique, le style, j’adore, et la série est plutot cool.
Je plussois Hyubasa sur Fais pas ci Fais pas ça, série française sympa et générique également.
Autant j’aime beaucoup Homeland, autant le générique je suis pas très fan. Par contre celui de Person of Interest est très bien cette année.
Mais mon préféré forever reste The Pacific pour le moment. Peut-être un poil long mais quel chef d’oeuvre à lui seul.
Sinon Game of Thrones, Les Tudors, Fringe, The Office, Sherlock, Dexter évidemment.
En France Kaamelott, Hero Corp, Signature (même si la série est chiantos).
Sympa cet article en tout cas. Et puis ça me fait toujours autant halluciner de voir qu’aux US ils foutent des pubs direct après le générique. Ca doit être juste inregardable une série là-bas…
En générique français celui de Hero-Corp est génial je trouve, (d’ailleurs on continue de prier pour que la série continue hein!)
et sinon j’adore aussi celui de Boardwalk Empire, qui est visuellement magnifique.
Whaou ! Quelle bonne idée que voilà ! Un sujet sur les géniales génériques…
En effet 2 perles pour moi sont True Blood et Dexter…Dans 2 styles bien différents, mais quelle belle leçons d’art graphique !
Finalement le générique que je chéris le plus, c’est sans doute celui de Firefly. C’est pas le plus cher, ni le plus original (beaucoup de plans de la série)… Mais cette chanson magnifique, ces paroles ! Et ce plan final du vaisseau qui fait courir les chevaux <3
Je vais pas faire dans l’original mais pour ma part, ceux qui m’ont marqué le plus sont ceux de Game of Thrones (mais trop long quand on enchaîne les épisodes à la suite), True Blood (qui fait super bien passer l’ambiance, non de la série, mais du lieu où elle se passe) et Dexter qui est juste une oeuvre d’art !