
GÉRARDMER CONTRE LE DR NO JOUR 5 : critique de Les nouveaux héros
Quand un filon rapporte des zillions et des zillions et des zillions et des zillions de dollar$ ça serait idiot d’arrêter de l’exploiter. Après l’enthousiasmant AVENGERS et son triste clone cosmique/piège à geeks faussement subversif LES GARDIENS DE LA GALAXIE (la review ici), la maison-mère Disney nous balance sa propre version pour morveux de la super-héroxploitation, LES NOUVEAUX HÉROS!
Bienvenue dans l’uchronico-dystopico-mongolo cité de San Fransokyo (WTF?)… Une mégapole apte à satisfaire les fantasmes geeks intercontinentaux les plus ridicules. Le jeune Hiro est un pitit génie de la robotique. Comme son grand frère vénéré Tadashi. Après son décès accidentel, Hiro va se lier d’amitié avec BayMax, bibbendum médical aussi robotique que maladroit, dernière invention de Tadashi. Et Hiro va devoir affronter un vilain méchant au masque de kabuki qui fait mumuse avec des robots légo.
Nan mais pourquoi se gêner hein? Les gars de Disney (à l’origine des navrants LA REINE DES NEIGES et LES MONDES DE RALPH) pompent allègrement tout ce qui peut ou a pu plaire un jour au public geek… Avec un cynisme qui force le respect. LES NOUVEAUX HÉROS (tiré d’un comic de quinzième zone de Marvel, coucou le clin d’œil à Stan Lee) pille sans vergogne LES INDESTRUCTIBLES, ASTRO BOY, GOLDORAK, STARGATE, MYSTERY MEN ou le fantastique GÉANT DE FER. Ce truc n’est qu’un catalogue insipide de références iconiques recrachées n’importe comment. Les bons sentiments dégoulinent de partout. Bon. Au moins on évite les chansons mielleuses qui donnent des envies de meurtre… C’est déjà ça… Mais un tel manque d’imagination couplé à un tel mépris mercantile laisse sans voix. On a beau avoir l’habitude avec Disney. Mais ils sont toujours capables de nous surprendre. OK, techniquement c’est toujours aussi bien foutu mais la superficialité atomique de ce truc (à des années lumières des pires Pixar) est juste épuisante… Sans intérêt quoi… Comme d’habitude… La pompe à fric fonctionne à plein régime.
En salles le 11 février
2014.USA. Réalisé par Don Hall & Chris Williams. Avec les voix de Ryan Potter, Scott Adsit, Jamie Chung…
Sympa ta critique. D’habitude j’évite de les lire avant que le film ne sorte mais j’avoue que j’arrive à ne pas être influencé par les tiennes et que du coup, les lire ne me gêne pas. Enfin bref, c’est pas la question. Au final on peut dire que c’est un clone d’Avengers croisé avec les Mondes de Ralph ? J’irai quand même le voir car je tombe facilement dans les pièges à geek faussement subversifs. Mais j’étais ressorti de Guardians of the Galaxy avec cette même impression de clone pas très bien finalisé d’Avengers. J’espère que Big Hero 6 ne me laissera pas le même goût.
Dans çe cas précis menfilm est déjà sorti non officiellement 😉
Oui, j’ai écrit le commentaire trop vite et je voulais dire « avant de le voir ». Mais Big Hero 6 n’est pas encore sorti officiellement en France. Il y a eu les avant-premières, les festivals, mais la sortie officielle ne se fera que le 25 février!
Moi je veux bien croire que le film pompe à tous les râteliers, mais il s’inspire d’un comics, est-ce que tous ces éléments étaient déjà dans le comics?
si c’est le cas, c’est sur la BD qu’il faut cracher et pas sur son adaptation…
Tous ces emprunts, melting pot d’idées générationnelles, ne m’ont pas empêchés de bien aimer le film.De le trouver beau (leur nouveau moteur de rendu est superbe), les animation réussies, le récit très bien structuré, et bien rythmé dans son action et ses rebondissements.
J’ai même trouvé que la morale n’était pas assénée au marteau piqueur, comme dans d’autres films du genre.
Le seul hic, que je n’ai compris qu’a la deuxième vision, c’est l’auto conscience des personnages;
Ils sont des héros et ils le savent, ils trouvent tout cool, se sont des génies cools qui ont une vie cool !
Hiro s’admire dans les vitres du building sans se soucier du reste( » la machine Hiro: zero défauts ! »).
S’ils ne prennent pas leur destin au sérieux, comment le pourrions-nous?
Et cela a pour conséquence de ne pas être touchant là ou il le pourrait ou attachant là ou le faudrait.
Du coup, ce film sera très vité oublié, même si la balade fut agréable.
Je me permets une intervention : c’est adapté d’un comics très peu connu, et concrètement, ça n’en a que le nom, les personnages principaux de la BD appartenant à la Fox, Marvel a dit à Disney de faire ce qu’ils voulaient avec le reste.
Vu avec mes trois gosses, on a franchement passé un bon moment. C’est vrai par contre que ca ne restera pas dans les anales, je l’aurai vite oublié, il manque je je sais quoi qui en ferait un film vraiment attachant. L’originalité peut-être ?