
MOVIE MINI REVIEW : Only God Forgives
Le Danois Nicolas Winding Refn, champion intergalactique de la prétention cinématographique (l’escroquerie branchouille DRIVE) revient avec son pote lymphatique au regard plus droopyesque que Droopy lui-même et au non jeu total, Ryan Gosling. Nicolas abandonne la machine à plagier n’importe comment les 70’s et leurs séries B énervées. Cette fois il pompent les grands cinéastes adeptes des chocs visuels et stylistiques, Stanley Kubrick, David Lynch, Brian De Palma et Alejandro Jodorowski aussi.
La Thaïlande, l’autre pays de la baston. Deux frangins tiennent une école de boxe thaï. L’ainé décide un soir de se payer une prostituée (parce que la Thaïlande, c’est aussi l’autre pays de la prostitution, quasi-institutionnalisée). Il la viole et il la bute, une soirée sympa quoi… Le flic de la police en charge de l’affaire laisse le père de la victime littéralement massacrer l’assassin à grands coups de bâton. Tout ça pour lui couper le bras ensuite (au père hein!) avec son sabre, cherchez pas à comprendre c’est bien du grand nawak! Le jeune frère, poussé par sa maman bien castratrice comme il faut (Kristin Scott Thomas en mode Donatella Versace), va essayer de venger l’honneur familial, ouf!
Voilà voilà. L’intrigue minimaliste ne compte absolument pas dans ce truc. ONLY GOD FORGIVES est un gigantesque cauchemar éveillé, un cauchemar clinquant en néons rouge et bleu! Cette artificialité délirante et visuellement étourdissante est la grande force du film. Malheureusement c’est impossible de comprendre ce que peut bien vouloir dire Refn là-dedans. Tout est faux, tout est magnifiquement filmé et tout est horriblement creux. Ce truc est une boursoufflure délirante chargée jusqu’à la gueule de tout la mégalomanie et la prétention de son réalisateur. Son ego égocentrique est un putain de vortex stroboscopique qui détruit tout sur son passage.
ONLY GOD FORGIVES est une pure imposture. Mais une imposture magnifique. On est vraiment pas loin des délires bariolés et hautement nanardeux de De Palma genre FEMME FATALE. Un grand rien quoi. Le spectacle bizarre d’un cinéaste en plein onanisme. Et c’est cette folie pure qui donne paradoxalement un peu d’intérêt à cette coquille vide.
En salles depuis le 22 mai
2013. France/Thaïlande/USA/Suède. Réalisé par Nicolas Winding Refn. Avec Ryan Gosling, Yayaying Rhatha, Kristin Scott Thomas…
http://youtu.be/Tcl2hnhze3E
Assez d’accord mon bon docteur.
Pour ma part c’est masturbatoire sans jamais etre ejaculatoire… Trop prétentieux pour mériter l’intérêt, même pour l’image de Larry Smith…
NO,il emploie plein d’emphase pour t’en jeter plein la gueule! Refn est prétentieux, ça c’est sur…Mais je crois que No aussi!
Alors on y va: c’est quoi un vortex stroboscopique?
Peut-on le remplacer dans ton texte par son égo égocentrique(sic) est une putain d’ » entité qui permet la téléportation à travers le temps et l’espace via des flash de lumière intermittente »
Ni l’une, ni l’autre expression ne veulent rien dire, j’en déduis que No utilise ce vocabulaire très « hype » pour se la péter. ça fait très prétentieux!!
ben, ça ressemble assez à ce que je dis du film quoi!
un truc avec plein de flashs colorés et qui se balade n’importe comment dans le temps et l’espace…
et oui, le Dr No est horriblement prétentieux 😉
Bah, il est pas prétentieux, le docteur, il est pervers. Il adore se goinfrer de films qu’il sait foireux pour taper ensuite dessus. Bon, c’est quand que tu nous sors une critique positive, parce qu’à force tout lasse…Sinon, laisse tomber le cinéma, hein…
Bon, moi le Refn, j’peux pas dire que j’en suis fan. Ce que j’aime bien par contre, c’est sa personnalité; il s’en fout du public et de la critique. Il fait des films rien que pour lui, en se regardant dans le miroir! Qui n’a jamais pensé dans sa tête à faire un film rien que pour soi?
Et puis, ce film est réservé à « un certain public » qui accepte de rentrer dans un certain trip « à un certain moment ». C’est tout, quoi…Y’a pas besoin d’être aussi véhément.
Si ce n’est plus aussi véhément bah ce n’est plus du docteur NO..
Faut pas prendre les choses autant au sérieux les copains…
En même temps, c’est vrai que c’est très lassant ce type de « critique » à la longue. Ça dessert le site qui à côté de ça propose des critiques de séries télé, bande dessinée et autres vraiment pertinentes et intéressantes à lire. Ce qu’il manque peut-être au site pour être quasi-parfait (tout cela , AMHA bien sûr) ce serait plus de chroniqueurs cinés différents afin de proposer des types de critiques plus variées. Pour ce qui est de l’oeuvre du Dr No, peut-être qu’une colonne régulière façon billet d’humeur, plus ouvertement humoristique serait plus intéressante qu’une série de mini critiques lapidaires écrites de manière assez identiques. Parce qu’on l’aime bien quand même le Dr No.