
Music Mini Review : OST Interstellar de Hans Zimmer (Sony Classical)
Au final, le score de Hans Zimmer pour Interstellar contient les mêmes défauts que le film : des moments magnifiques malheureusement plombés par des passages pitoyablement gnangnan et une structure qui a du mal a cacher la lourdeur du propos.
Pourtant, au départ, on y croit. Le calme et la volupté qui habitent les 4 premiers morceaux, nous feraient presque croire que Zimmer est enfin prêt à renouer avec le travail qu’il avait effectué sur Thin Red Line. Seulement voilà, si le final de Stay peut paraître comme un avant goût de la lourdeur zimmerienne dans toute son horreur, Coward enfonce le clou de manière définitive et rédhibitoire. Zimmer nous colle un changement de tonalité digne des plus grands tubes de variété française des années 70, et fait basculer un morceau déjà un brin rébarbatif dans une soupe lamentable qui par ailleurs ruine quasiment à elle seule le « suspense » de la scène qu’elle accompagne (ça et un montage des plus bancale). Et encore une fois, bon sang on sortait d’une série de titre quasi parfaits, alors pourquoi Hans ? Pourquoi ? A noter d’ailleurs, que le film sombre dans le neuneu quasiment au même moment. À ce niveau là, c’est presque de l’osmose.
Mais c’est surtout dans sa structure que la partition de Zimmer devient gonflante et pas qu’un peu. Cette fâcheuse habitude de construire ses morceaux par couches successives devient rapidement lassante d’autant que mise à part deux ou trois exemples, rien ne viendra perturber la rengaine. Un score prévisible et sans surprise, qui commence piano pour terminer dans le forte pour recommencer piano. Zimmer brosse son public dans le sens du poil, il nous refile le Time d’Inception ad lib en version « grandes orgues », sans oser aller plus loin, ni même véritablement proposer autre chose. Signe évident d’un compositeur qui tourne sur lui-même, sans doute obnubilé par sa propre image.
Ainsi, malgré tous ses très beaux passages et un milieu d’album presque parfait, le score d’Interstellar reste une déception, un joli coup d’esbroufe, bien fait mais qui, du moment où on l’écoute attentivement, retombe comme un soufflet raté.
http://www.youtube.com/watch?v=8DsrJ_NezHU
Je sais pas si c’était dans mon cinéma ou c’est partout pareil mais j’ai trouvé la musique beaucoup trop forte par rapport au reste des sons. La musique m’a parfois rendu sourd et puis il abuse avec son orgue dans le film, c’est là que la musique m’a rendu le plus sourd.
Je commence à en avoir marre de la musique de Zimmer, j’espère que Christopher Nolan va vite changer de compositeur.
J’espère également qu’il va faire un peu plus attention à ses scripts car ils sont de plus en plus bourré de trou, de facilités scénaristiques, d’incohérences et stupidités, c’est un peu dommage quand on cherche à faire du cinéma « intelligent ».
Hans Zimmer, le H&M de l’OST, desabusé et se reposant sur des acquis d’une autre époque ( un petit highlight sur la trilogie Dark Knight et Inception).
Il devient à la ramasse à côté de ses confrères Harry Gregson Williams, Ludvig Forsell ou Anthony Gonzalez (qui a signé avec M83 le score d’Oblivion).
Vous avez pensé quoi de titre utilisé pour le trailer d’Interstellar, Final Frontier composé par Thomas Bergersen, le génie de musiques de trailers (Two Steps from hell, Immediate, AudioMachine) ? Ce morceau était excellent.
Argh non, je ne l’ai pas écouté. Je n’ai pas regardé le trailer (je les évite comme la peste), donc du coup voilà. Mais je vais tenter de remédier à cela, si j’y pense, si j’ai le temps, tellement de choses à écouter en ce bas monde et si peu de temps, argh…
« Coward enfonce le clou de manière définitive et rédhibitoire. Zimmer nous colle un changement de tonalité digne des plus grands tubes de variété française des années 70 ».
C’est drôle, le début de ce morceau m’avait fait penser à l’ost de « Dark of the sun » (« Le dernier train du Katanga » en français) composée par le français Jacques Loussier, qui travaillait aussi pour la variété française dans les années 70. Coïncidence? Peut-être, je n’ai pas l’oreille très musicale non plus 🙂