
On a vu…le retour d’Hero Corp
Un mois après tout le monde, on se décide enfin à publier un bilan de la saison 3 de Hero Corp sur le Daily Mars. Il nous a fallu tout ce temps et des débats houleux à base de noms d’oiseaux pour en arriver là. Ou alors, c’est juste qu’on a été trop occupé à manger du fois gras pendant les fêtes. Bref, cette troisième saison de Hero Corp, c’était comment ?
Globalement, c’était bien, malgré quelques faiblesses. L’esprit de la série est toujours là, la patte de Simon Astier aussi, et le fan hard-core vous dira tout bonnement que cette saison était absolument géniale. Ôtons cependant notre cape de super-fan pendant quelques minutes et regardons les choses en face : ce n’était pas non plus parfait et cette saison a connu quelques moments de flottements.
La faute au nouveau format ? Pas vraiment. Même s’il en a pris plus d’un au dépourvu, ce n’est pas là le véritable handicap de cette saison car il a, en réalité, bien aidé à la rythmer. Non, il semblerait que le problème se situe plus dans la structure globale de la saison, qui a en effet offert un bon début, une fin en apothéose mais un milieu faisant un peu de remplissage.
Certains dispositifs narratifs, comme le fait que Doug soit un vampire de jour, se sont avérés sous-utilisés. De la même manière, de nombreux protagonistes se sont retrouvés en retrait, effacés. Quid de Valur ? Pourquoi certains personnages disparaissent soudainement et réapparaissent tout aussi brutalement ? La faute à trop de héros ? Probablement. Les inégalités sont nombreuses dans le traitement des uns et des autres cette saison, et un recalibrage ne serait peut-être pas de trop pour la suite de la série.
Quand je parle de ventre mou en milieu de saison, je veux dire par là que certaines intrigues se sont avérées un peu trop décoratives, comme s’il fallait absolument donner quelque chose à faire aux personnages. Cela a été le cas avec Steve, Stan, Burt et Captain Sport Extrême, qui ont mis bien trop longtemps à rejoindre le reste du groupe. En parallèle, certaines storylines sont tombées comme un cheveu sur la soupe, telle la soudaine épidémie de couples au sein de Hero Corp.
Pourtant, un contrepoids a été trouvé. Même si les couples sont tombés du ciel, la série a su tirer profit de la situation et la caricaturer. Et si certains personnages se sont retrouvés mis à l’écart, d’autres ont réussi à bien évoluer. La mythologie de la série a été plus que jamais creusée. On ne peut donc pas dire que la saison 3 de Hero Corp soit ratée, malgré ses quelques petites imperfections. Elle aura très certainement réussi à combler les fans et aura également permis à la série de repartir sur de nouvelles bases.
Mais qu’en est-il d’une saison 4 ? À l’heure actuelle, France 4 n’a toujours pas annoncé le renouvellement de la série, même si les audiences réalisées par la saison 3 n’ont pas été décevantes, semble-t-il, aux yeux de la chaîne. Pourtant Simon Astier et son équipe nous ont laissés sur un cliffhanger de chien. Alors on espère bien revoir sans tarder la bande de Hero Corp sur nos écrans. Mais quoi qu’il arrive, Simon Astier ira au bout de son histoire, et ses fans n’ont pas fini de crier « pinage. »
Si j’osais dévier le sujet de cette page, et avec l’affection que j’ai pour ce projet attachant, je dirais que si vous voulez voir une série qui a de la gueule, faite avec encore moins de moyen (sans connaitre le chiffre précis, helas) mais ayant une image plus soignée, un vrai travail de réalisation, un rythme soutenu, des dialogues et situations bien plus amusantes et plus imaginatives, je leur conseillerais d’aller plutôt voir la Lazy Compagny.
Je viens de découvrir cette petite série et pour moi c’est un coup de maître, ils osent plein de choses et les réussissent presque toutes, c’est un régal de voir un projet fait avec autant de bon gout.
Malgré la confidentialité de leur diffusion, ils n’ont pas attendu trente ans avant d’avoir une saison 2 (et même plus, d’après ce qu’on m’a dis).
J’espère que ce succès artistique (car pour l’instant, peu de gens connaissent) donnera un coup de pied ou je pense a Astier pour qu’il se sorte les doigts afin de nous offrir une quatrième saison vraiment dynamique et imaginative.
Vous savez, le générique et sensé symboliser un film ou une série, et dans le cas d’Hero Corp on ne retrouve jamais dans la série le style de cette bande dessinée qui introduit les épisodes. pas de décadrage, pas de belles perspectives, etc.. tout est filmé banalement, sans imagination, et cela nuit a l’esprit qu’est sensé avoir la série.
(en tout cas c’est comme ca que je le vois, a moins qu’Astier ne veuille une série très proche du quotidien, mais a ce moment là il faudrait que le générique le symbolise, sinon c’est de la tromperie sur la marchandise 🙂