
Séries Mania, saison 4 : Gros plan sur In The Flesh (Grande Bretagne)
La série de zombies imaginée par Dominic Mitchell possède un premier segment particulièrement réussi. Rythmé, avec une vraie justesse de ton (entre série d’épouvante, récit humaniste et comédie) et plein d’imagination. Un de nos coups de coeur du festival.
La série, côté histoire
Dans une Angleterre post- apocalyptique, les humains ont dompté l’invasion de zombies. Ils vont même jusqu’à les capturer pour les rééduquer et les laisser vivre parmi eux. C’est le cas de Kieran Walker qui retrouve son village et sa famille quatre ans après son suicide. Mais le retour de ces hommes et femmes atteints du « syndrome de mort partielle » est très mal perçu par la milice qui, il n’y a pas si longtemps, plombait du zombie à tout va.
La série, côté coulisses
Diffusée sur BBC Three, In The Flesh a jailli de l’imagination de Dominic Mitchell. Trois épisodes de 60 minutes (réalisés par Jonny Campbell) ont été tournés. On attend encore de savoir s’il y aura une suite.
Les cinq choses que l’on a retenues de la projection
1. Le premier épisode est un modèle du genre. En moins de cinq minutes, le thème, le ton et le personnage principal sont efficacement installés. Les 55 minutes qui suivent permettent de développer une mythologie, toute une palette de personnages et un ensemble d’enjeux excitants. Franchement, c’est costaud.
2. Le postulat de départ est brillamment décliné. « Et si on trouvait un vaccin pour soigner les zombies ? Et si ces zombies, en recouvrant leur humanité, devaient faire face aux actes inhumains auxquels ils se sont livrés ? Que se passerait-il alors ? ». Telle est la question centrale de In The Flesh, dont le propos est d’une densité vraiment attrayante. Tant du côté des ex-morts vivants que de celui des vivants tout court.
3. Le récit ne s’interdit pas de belles respirations humoristiques. Dans le dernier quart du pilote, chez le parents de Kieran Walker, un événement met tout le monde en position d’alerte… et si la scène ne manque pas de tension au départ, elle vire franchement à la scène fendarde en quelques secondes. Visiblement, Mitchell sait où il veut aller.
4. La fin de l’épisode est à la hauteur de l’ensemble. Avec un ultime twist bien amené, la série s’offre un joli nombre de pistes à explorer. Donc on le redit : pour tout ceux qui veulent voir un premier épisode réussi, que l’on aime ou non les zombies, il faut y jeter un oeil. Si la suite ne tient pas la route, on sera fichetrement déçu…
5. La série est-elle un mix entre Les Revenants et The Walking Dead ? Disons plutôt que c’est le chaînon manquant entre les deux. Au passage, on a remarqué que les producteurs de la série de Canal + ont assisté à la projection. On imagine qu’eux aussi ont été interpellés par le spectacle : on se demande même ce qu’ils en ont pensé.
J’ai juste envie de rajouter un petit truc à cette présentation qui donne déjà bien envie.
Pour les gens qui sont sensibles et que le côté zombie peut rebuter (c’est mon cas), dans le premier épisode il y a vraiment très très peu de scènes gores, et elles ne sont pas là pour rien, donc vous pouvez y aller tranquille. Ici, le zombie a terminé son repas, il digère en réfléchissant à sa condition.
Ton avis rejoint celui de Julie (Lubie en série) dans le podcast final !! Cette non-amatrice de zombies a adoré la série justement pour cette raison !
Belle série, merci à Dailymars pour la découverte. Le parti-pris intimiste sur une trame post-apocalyptique fonctionne très bien. On est à la fois captivé par ce qui se déroule le présent et ce qui nous est dévoilé du passé des personnages.