
GÉRARDMER CONTRE LE DR NO JOUR 5
DIMANCHE. JOUR 5
Un long dimanche de ripaille
Voilà, c’est fini
On a tant ressassé les mêmes théories
On a tellement tiré chacun de nôtre côté
Que voilà c’est fini
Bon OK, citer du Téléphone à 2h35 du matin, le cerveau ravagé par les hectolitres d’absinthe et les parties de billard, relève de l’expérience mystique suicidaire des oreilles et symbolise à la perfection l’état mental déplorable du festivalier déviant. Mais on s’en fout. Gégérardmer 2015 c’est fini… Ces cinq jours cinématographico-horrifico-alcoolisés resteront gravés au cutter dans la mémoire (de moins en moins) vive d’un Dr No épuisé par ce rythme effréné. Heureusement le dieu vin-chô veillait sur lui avec tout l’amour et toute la cannelle du monde libre. Cinq putain de jours qui ont ressembler à cinq putain de siècles! Le retour sur Terre s’avère aussi compliqué (mais beaucoup moins rigolo) que pour cette idiote de Jupiter, la boniche des toilettes/impératrice du cosmos de l’espace. Le Dr No ne bénéficiant pas (encore) de la protection d’un rollerboy disco à oreilles pointues qui montre ses nichons en permanence.
Mais bon il reste une journée à savourer dans ces Vosges enneigées. C’est aussi le temps du palmarès 2015 et du départ.
Cette sélection officielle, de très haute volée, se conclue avec le pervers et oppressant HONEYMOON où un couple de ricains crétins fraichement mariés voit sa lune de miel perturbée par des événements étranges et bien dégueulasses et immersifs dans le dedans des corps. Mais HONEYMOON, aussi sympathique soit-il ne viendra pas perturber un palmarès qui se dessine depuis bien longtemps avec la force de l’évidence.
Et c’est autour d’une spectaculaire fondue que le jury Syfy a délibéré pour finalement récompenser le clinique et terrifiant GOODNIGHT MOMMY.
Le vrai jury, présidé par un Christophe Gans aussi volubile et passionnant que doctrinaire récompense, quant-à-lui le très attendu et très remarqué très envoutant et très sous influence IT FOLLOWS ou la naissance de la photocopieuse Carpenter 3000 (avec des extraits de SofCopolla dedans) fabriquée par David Robert Mitchell.
Le grand prix du court métrage revenant, coucou Raymond, au magnifique HABANA d’Edouard Salier.
Parallèlemet les derniers festivaliers ayant survécu à la neige et au vin chaud frelaté découvrent l’insipide LES NOUVEAUX HÉROS, marvèlerie made in Disney complètement cynique et interchangeable et destinée aux gamins trisomiques pré-ado du monde entier.
Après le triomphe d’IT FOLLOWS c’est au tour de THE MIRROR (ex-OCULUS) d‘être présenté en clôture d’un festival passionnant à la sélection officielle particulièrement riche sur laquelle le docteur se penchera une fois ce putain de devoir de réserve terminé (ça y est là) et une fois les 123 453 785 459 heures de sommeil perdu récupérées (ça, c’est pas pout tout de suite)
L’heure de la picole et des règlements décompte à sonner au diner de cloture. L’absinthe coule à flots, les vannes débiles aussi. Mais l’alcool à très haute dose est le meilleur médicament du monde. Il récure l’amour propre en moins de 5 minutes et désinhibe les asociaux les plus extrêmes. Bref tout le monde est bourré.
Il est temps de rendre la chambre de l’hôtel de la Marmotte dans un état potable. Bon ça va être compliqué mais moins que de rentrer sain et sauf sur Paris sans avoir à être lynché par une populace vosgienne aussi nombreuse que décérébrée.
Bye Bye la neige ! Bye bye Ploucland! Rendez-vous dans une autre vie…
Et Alexandre Aja, membre du jury, n’aura jamais lu ma review de Horns.
Finalement tout va bien…
Et voici un pitit florilège des photos du jour…
« Drame dans les Vosges.
Un homme a été découvert lundi sans vie près de l’hôtel de la Marmotte, en marge du Festival du Film Fantastique de Gerardmer. Retrouvé assis dans la neige en état de congélation avancé, il aurait fait une surdose de bicarbonate de soude selon les premiers éléments de l’enquête. La victime tenait entre les mains un ordinateur portable sur lequel un mystérieux message cryptique aurait été retrouvé : « Adieu monde horrifico-mongolo-décérébré de merde ».
La police n’exclue pour le moment aucunes pistes, notamment celles criminelles. Les réalisateurs Robert Rodriguez et Alexandre Aja auraient déjà été entendu par les gendarmes selon certaines sources proches du dossier. La piste accidentelle dû à un excès d’absinthe et de vin chaud, ainsi que d’un suicide suite au visionnage de films désespérants, sont également envisagés par les enquêteurs. »
En tout cas, merci pour cette amusante chronique Dr No 🙂
Docteur pourquoi tu croise toujours les bras sur les photos ?
La peur de t’ouvrir à Rodriguez où Aja ?
@Harry Caul : hahahahaha… très drôle…
J’ai même pas osé aller voir Aja pour faire une photo… Je ne suis qu’un pathétique lâche… 😉