
Le Top 10 cinéma 2013 de John Plissken
Les aminches ! Votre honorable serviteur Plissken s’est fait O combien rare ces derniers temps sur ce magnifique site martien mais, comme certains d’entre vous le savent peut-être, c’est pour la bonne cause. En attendant un retour en fanfare très prochainement en ces cyber pages, voici donc mon propre top 10 pour l’année 2013 – oui bon, je sais, on est tous un peu à la bourre et vous en avez soupé des top ciné mais voilà, c’est comme la Galette des rois, une tradition, on y coupe pas ! La sélection ci dessous comporte forcément des oublis monstrueux, j’ai hélas raté un pacson de pépites potentielles et globalement 2013 ne me semble pas avoir été la pire année récente pour le cinéma, loin de là. Au milieu par ailleurs de tant de foirages et déceptions, merci mille fois à messieurs Cuaron, Scorsese, Berger, Levinson, Nichols ou encore Mme Bigelow pour avoir su avec tant de fougue, de folie et de maestria, me rappeler pourquoi j’aimerai ce foutu 7e art jusqu’à mon dernier souffle ! Bonne année 2014 à vous tous et à vite.
1. Gravity, d’Alfonso Cuaron
Spectacle total, révolution technologique, expérience sensorielle sans précédent, 95 minutes de retournement de tripes quasi non-stop et au final, pour les plus tendres, des larmes de soulagement pour la magnifique héroïne de cet implacable survival movie. On inspire au générique d’ouverture, on expire en sortant de la salle. Forcément, Gravity gravite sans concurrence sérieuse au sommet de la liste.
2. Le Loup de Wall Street, de Martin Scorsese
Du cul, des chattes, des nichons, des dollars, de la coke, de la satire à gros trait, 3 heures (dont certes une bonne demi heure de trop) d’un inoubliable voyage au pays des Golden Boys détraqués de l’Amérique pré-crise subprimes . Au coeur de la narration et pièce maitresse du Barnum : Leonardo DiCaprio en Roi du monde dévoyé jusqu’au dernier degré. A 71 ans, Scorsese retrouve une sacrée putain de seconde jeunesse et le spectateur jubile.
3. Zero Dark Thirty, de Kathryn Bigelow
Kathryn Bigelow, l’une des réalisatrices les plus attachantes et passionnante du cinéma US, impose un thriller d’espionnage supérieur sur la traque la plus obsessionnelle de son pays depuis le 11 septembre 2001. Un grand film âpre,carré, amer et conclu par un assaut final ahurissant de maîtrise.
4. Blancanieves, de Pablo Berger
Un film noir et blanc et muet pour revisiter le conte de Blanche Neige : j’y allais à reculons, je n’ai pas décroché une seconde de ce somptueux poème foudroyant de beauté.
5. The Bay, de Barry Levinson
Papy Levinson s’approprie le genre éculé du found footage. Résultat : un cauchemar écologique aussi tétanisant que pertinent dans sa charge sur les conséquences sur l’environnement d’une certaine incurie des services publics. Le plus grand film d’horreur politique depuis le Zombie de Romero (ouais je sais, je l’ai déjà dit dans ma review du film sur le site, ça va !)
6. Rush, de Ron Howard
Non seulement Rush est un excellent film au premier regard, mais il se bonifie à la vision suivante, hé ! Ron Howard s’encanaille et replonge avec gourmandise dans l’ambiance dévergondée des seventies, à travers la rivalité entre les champions de F1 Nicky Lauda et James Hunt. Bien au-delà d’une simple friandise pour les accrocs de courses, une belle aventure humaine et des personnages carburant au charisme. Le film le plus abrasif de son réalisateur et un casting particulièrement attachant.
7. Lone Ranger, naissance d’un héros, de Gore Verbinski
Idem que pour Blancanieves : je n’y croyais vraiment pas et pourtant, Verbinski signe un superbe western à la fois ultra référentiel, méga spectaculaire et profondément respectueux de la noblesse de son héros indien. Rien à voir avec la choucroute grand public redoutée en tout cas.
8. Mud, sur les rives du Mississippi, de Jeff Nichols
Balade à la fois triste et incandescente au coeur du Mississipi, habitée par le charisme magnifique du décidément incroyable Matthew McConaughey. L’amour, la douleur, la rédemption, une conclusion poignante qui me laisse encore tout chose… et même une fusillade digne du Assaut de Carpenter. Non mais sans déconner, si c’est pas un film à Top 10 de l’année, je ne m’appelle plus Plissken !
9. Le Monde de Charlie, de Stephen Chbosky
Pour beaucoup de raison sur lesquelles il est hors de question que je m’étale en ces lieux impies, ce film m’a touché en plein coeur. Final beau à pleurer. Rideau !
10. Prisoners, de Denis Villeneuve
Malgré une résolution un poil expédiée de son intrigue, le québécois Denis Villeneuve nous balance en pleine poire un thriller terrifiant sur le gouffre moral aspirant sans merci deux familles d’enfants kidnappés. Des relents de Seven dans une mise en scène d’une classe folle. Hugh Jackman plus intimidant qu’en Wolverine dans tous les X-Men réunis. A voir de préférence un jour de moral bien accroché.
Il manque Django Unchained.
Je ne sauve que le dernier quart d’heure de ZDT, mais à part pour ce film, la sélection est jolie, je valide.
Merci m’sieur ! Django m’a pas mal déçu en fait, surtout dans sa derniere demie heure, meme si le film est très plaisant à regarder.