
MOVIE MINI REVIEW : critique de Quand vient la nuit
Après ce tocard de Guillaume Canet ( coucou le ridicule BLOOD TIES, la review ici) c’est au tour de Michaël R. Roskam (le fantastique BULLHEAD) de vivre son rêve américain à lui. Adapté d’une nouvelle de Dennis Lehanne (qui a abandonné pour un temps son Boston chéri pour les iconiques quartiers new yorkais) voici QUAND VIENT LA NUIT, polar urbain tout pompé (un de plus!) sur le génial Sidney Lumet.
Brooklyn. Un bar glauque/banque de dépôt clandestine pour l’impitoyable mafia tchétchène. Un barman nounours trop autiste pour être honnête. Un braquage. Un pitbull. L’amour. La trahison. La mort…
Tous les clichés, plus éculés les uns que les autres, se retrouvent dans ce film noir grandiloquent qui se noie implacablement dans un maniérisme insignifiant. Oubliée la plongée viscérale et oppressante chez les bouseux de BULLHEAD. Michaël R. Roskam fait dans le superficiel. Le vide interstellaire. Avec son intrigue étirée inutilement à l’infinie et ses acteurs incapables d’insuffler la moindre étincelle de vie à leurs personnages (dont le pauvre James Gandolfini dans un rôle tristement prophétique) QUAND VIENT LA NUIT se transforme en torture molle. En carnaval triste de clichés poussiéreux filmés le plus paresseusement du monde. Michaël R. Roskam, comme tant d’autre avant lui (à l’exception notable d’Andrew Dominik et son tétanisant COGAN – KILLING THEM SOFTLY, la review ici) se brûle les ailes au soleil du film noir, ce genre fondamental qui n’accepte pas la médiocrité. Il ne reste plus rien de son talent aperçu dans BULLHEAD. Ce défilé de pantins désincarné fait peine à voir…
En salles depuis le 12 novembre
USA. Réalisé par Michaël R. Roskam. Avec Tom Hardy, Noomi Rapace, James Gandolfini …
La critique à Douglas c’est par là…
Trailer :
S’il y a bien un film qui n’est pas maniériste, c’est bien celui-ci, dans l’humilité de la mise en scène, dans l’absence d’exagération. Je n’ai pas vu ici de récupération outrancière du style de Lumet que tu cites par exemple. Il y a au contraire une certaine retenue.
Je veux dire par là qu’il y a des cinéastes tellement plus maniéristes (Depalma par exemple) , que dire de ce réalisateur avec ce film qu’il est maniériste, n’a pas trop de sens. A mon sens….
« …Andrew Dominik et son tétanisant KILLING THEM SOFTLY… »
PTDR!! On a décidément pas les mêmes goûts!!
Mais petit coup de chapeau en tout cas si tu parviens à rester éveiller devant ÇA!!
Sinon je continue de chercher le rapport entre les deux films, quand j’aurais trouvé j’te fais signe, mais ça risque d’être très très long…
C’est bizarre, je n’ai pas tenu plus de 30 minutes devant Killing Them Softly. J’étais peut-être fatigué, peut-être pas de l’humeur qu’il fallait, mais je l’ai quasiment instantanément détesté.
@TUPEUXPASTEST : laisse tomber, avec le Dr No vaut mieux pas chercher à comprendre. 😉