
MOVIE MINI REVIEW : Europa Report
Les films de science-fiction ultraréalistes sont rarissimes… Comment sortir de l’ombre écrasante du gigantesque 2001 à Stanley Kubrick. Après les navets cosmiques (héhéhé) délirants MISSION TO MARS et RED PLANET (Mars est une planète définitivement maudite au cinéma) sont arrivés les magnifiques SUNSHINE et MOON et le visuellement révolutionnaire GRAVITY. L’équatorien Sebastian Cordero débarque un peu de nulle part et nous balance un cocktail Molotov cinématographique ravageur. Un found footage spatial. Mais pas un truc crétin et facile (et fun aussi) comme APOLLO 18. Un film beaucoup plus ambitieux.
Europa, lune de Jupiter. Astre recouvert de glace, avec en dessous, peut-être, de l’eau à l’état liquide et donc, potentiellement, des organismes vivants dedans. Une mission spatiale colossale (l’aller dure plus de 18 mois!!!) est lancée à la découverte de cette lune fascinante. À bord, cinq membres d’équipages, qui vont se filmer en permanence pendant le tumultueux voyage. EUROPA REPORT est le compte rendu de cette expédition et de ses tourments. Cordero transcende littéralement ce procédé éculé usé jusqu’à la moelle par tous les tacherons de la Terre. EUROPA REPORT se suit comme un documentaire rigoureux et passionnant sur l’exploration spatiale. Ce film est d’un réalisme invraisemblable. Et certaines images sont belles à couper le souffle! On y est bordel sur Europa… C’est envoûtant.
En déconstruisant complètement son film, Cordero nous entraîne dans un tourbillon narratif étouffant. Le montage labyrinthique, et délicieusement manipulatoire, frôle la perfection. Et les acteurs sont sidérants de réalisme. Quel spectacle! Quelle bombe! Loin des orgies de CGI paresseuses, EUROPA REPORT, minimaliste et intelligent, est une des immenses surprises de l’année!
En DVD/Blu-ray depuis le 31 janvier
2013. USA. Réalisé par Sebastian Cordero. Avec Embeth Davidtz, Sharlto Copley, Michael Nyqvist…
Éditeur : Metropolitan Video
Ha ouais d’accord! Bon, ok, là, j’ai définitivement compris: t’es un provocateur No!
Ok, ce film n’est pas un scandale…Mais il est sacrément ennuyeux et surtout pourquoi y-a-t-il ce montage non linéaire, ces allers retours temporels incessants ( et loin d’être justifiés et efficaces) qui n’aident pas à la compréhension et encore moins à se familiariser avec l’équipage.
Et puis, ben, j’ai pas vu grand chose d’Europa à part des images de mauvaises qualités sur un mini écran de bord.
Le seul truc de « génie » là-dedans, c’est la dérive du mec dans l’espace qui se laisse mourir. Oui, là, y’a des réminiscences de 2001.
« Sacré Docteur No, tu est un farceur, sacré docteur No, génie au grand cœur! »
Keep up the good work…
personnellement la déconstruction du film m’a emballé. On est aussi perdu que l’équipage. Et l’alunissage sur Europe est magnifique. J’ai vraiment adoré ce film!
J’ai également adoré. Je ne suis pas régulièrement DailyMars mais les critiques du Dr.No ont tendance à être polémiques il me semble… Je ne peux qu’approuver celle-ci!
je ne cherche pas la polémique pour la polémique. J’exprime avec passion ce que je pense des films que je vois.;)
Bonjour
« Petite » information utile pour apprécier un peu plus pleinement et avec un regard plus averti le film EUROPA REPORT de Sébastian Cordero dont on peut trouver des défauts mais dont les qualitées l’emportent largement pour en faire un film intérressant et à la BO absolument EXCELLENTE.
Alors je présumes que Sébastian Cordero a (bien évidemment) été marqué par le 2001 de Kubrick mais trés certainement aussi par la série des livres de Clarke et probablement par le film 2010 (excellent de mon point de vue même si … etc … etc). toujours est t’il que le sujet de EUROPA REPORT est clairement une intention ambitieuse pour un film car c’est manifestement le chapitre 11 (La glace et le vide) du livre 2010 Odyssée 2 qui sert de script de base. Le chapitre fait 4 pages (en livre de poche) ce qui est trés court, mais une fois de plus Clarke propose une anticipation prenant et scientifiquement visionnaire et tout comme dans 2001 plein d’une richesse philosophique. Bien vu Mr Cordero, mais ce n’est pas facile de trouver un développement pour faire un film de cinéma (qui tienne 1h30 mini) sur cette base. De mon point de vue le partie pris narratif cinématographique passe relativement bien, mais surtout il a gardé la substantifique moelle du livre : On n’a pas affaire à des aliens volontairement aggressifs. Les choix et ce que l’on voit de la vie d’Europe est visuellement maîtrisé et retenu pour que le fond philosphique du propos du chapitre de 2010 de Clarke soit conservé. En ce sens, le film est une réussite.
Et je répète : la BO est EXCELLENTE
Tout à fait d’accord avec toi. J’aime ce film.
Vu le week-end dernier, excellente surprise, les bons films de science-fiction sont vraiment rares, et pour moi celui-ci en fait partie. J’ai aimé la non linéarité du film qui permet de ne jamais être sûr de la fin, d’être surpris en permanence, d’apprendre l’histoire des ces spationautes au fur et à mesure. Il y a pas mal d’impossibilités scientifiques dans le film, mais il est suffisamment bien réalisé pour que ça ne vienne pas gâcher le plaisir et pour qu’on se laisse porter par l’histoire.
Le mot « ultraréaliste » de l’intro de la critique ayant éveillé ma curiosité en plus des éloges qui l’accompagnent, je me suis laissé tenter.
Heureusement que c’est déstructuré sinon la mort cérébrale n’est pas loin surtout que pour combler le vide (pas le vide sidéral qu’on aurait aimé ressentir l’autre , le chiant) il n’y pas grand chose a part la BO (discrète mais excellente).
Les personnages sont creux, pas développés je me suis autant attaché a eux qu’a un poil de cul de mon chien. On se bouffe des gros plans à la pelle qu’on se croirait dans un huit clos.
Et le côté ultraréaliste, faire grosso merdo 600 millions de kms avec le module lunaire de Neil Amstrong c’est super réaliste, la première panne (mineure en plus) = un mort + perte de sang froid ça fait pas sérieux pour une expédition de cette envergure.
Et la morale finale christique, sacrifions des humains pour trouver des poulpes tout droit sortis d’un manège de la foire du trône est assez niaise.
En conclusion on ne ressent ni l’immensité de l’univers présente dans un 2001, ni l’oppression du vide, rien, on n’attend une réflexion, un événement, un joli plan … un encéphalogramme voilà ce qu’évoque ce film pour moi.