
MOVIE MINI REVIEW : Haunter
Nan mais comment ça fait plaisir de voir un film de fantômes un minimum ambitieux et original… Pas besoin de portes qui grincent toutes les cinq minutes pour faire peur. Juste une mise en scène ambitieuse et inventive suffit. Vincenzo Natali, qui ne s’est jamais vraiment remis du triomphe de CUBE s’attaque, après James Wan (INSIDIOUS 1&2 ou THE CONJURING), au maison-hantée-par-des-fantômes-movie, genre séminal, immortalisé par l’involontairement comique L’EXORCISTE à William Friedkin.
Lisa, teenager revêche, s’ennuie violemment avec sa famille des 80’s. Elle commence à entendre des voix. Voix venant d’autres adolescentes assassinées par un assassin (quelle logique implacable) depuis une poignée de décennies. Lisa (la baby star Abigail ‘LITTLE MISS SUNSHINE’ Breslin) commence à se rendre compte de sa propre destinée. Elle va alors affronter le spectre du tueur et tenter de sauver une autre ado et sa famille.
Vincenzo nous balance un labyrinthe mental aussi savoureux qu’ambitieux. Les paradoxes temporels se font des bisous pendant que la jeune Lisa affronte son destin. HAUNTER c’est une version intelligente de LOVELY BONES. Alors que Peter Jackson se noyait dans une vision chrétienne et scandaleuse du statut de victime (le pardon et l’acceptation sont plus fort que la violence subie, n’importe quoi!), Vincenzo Natali nous balance une version énervée et passionnée du refus de la mort et du combat absolu contre le mal. HAUNTER se transforme en périple cérébral et fascinant. Mais le manque patent de budget minimise sa portée. Natali démontre, avec talent, que l’on peut aborder le film de possession sans avoir à passer obligatoirement par la case « Christianisme pour les nuls ». Et ça fait quand même un bien fou.
En DVD/Blu-ray depuis le 15 janvier
2013. Canada/France. Réalisé par Vincenzo Natali. Avec Abigail Breslin, Samantha Weinstein, Stephen McHattie…
Éditeur : Wild Side Vidéo
C’est clair que ça fait du bien de voir enfin un film de fantôme s’éloignant des James Wan ou des films espagnols genre » ho,là,là,je refuse de savoir qu’en fait je suis mort ». Là, au moins, on sait dès le début qu’ils sont tous raides.
Mais bon, le film est quand même assez soporifique ( je préfére largement Splice). Et puis, y’a des effets assez moches provoquant, selon ton expression utilisée sur le De la Iglesia, des » épilepsies visuelles létales ».
Punaise, merci Doc pour cette découverte, j’ai regardé ce film en me basant sur ta seule critique (ce que j’évite de faire, d’habitude, pas parce que ce sont les tiennes, hein, mais parce que j’aime bien avoir plusieurs avis), et autant ma femme est allée se coucher au bout d’une demi-heure, autant moi j’ai adoré ce film. pas un film d’horreur, mais un film original, qui change vraiment de ce qui se fait d’habitude.