
Music Mini Review : Pixies, Indie Cindy (PIAS)
Les Pixies, c’est un peu comme un avion qui perdrait ses pièces au fur et à mesure de son vol. Déjà avec le départ du producteur Steve Albini, la bande à Black Francis avait perdu une petite part de ce qui faisait son charme. Ce son brut et foutraque leur avait, mine de rien, donné une sacrée personnalité, en plus de cacher leurs imperfections techniques. En revanche, du moment où Kim Deal a commencé à partir en vrille, la descente s’est fait de plus en plus présente. L’avion n’avait plus qu’un pilote et malgré un soubresaut en 1991 avec Trompe Le Monde, les Pixies allaient droit vers le sol. Depuis, on les avait perdu dans les nuages.
Revoilà donc les Pixies après 23 ans d’absence sur les platines, enfin presque puisqu’ Indie Cindy est en fait la compilation des trois EP sortis entre 2013 et cette année. Ça aurait dû nous donner la puce à l’oreille sur le côté un brin mercantile de l’affaire, mais bon. D’autant qu’à l’écoute de What Goes Boom, on croirait que rien n’a changé. Un peu comme si le groupe avait su mettre ses différends de côté une bonne fois pour toute et nous offrir un album digne de ce nom, quitte a se crasher tout de suite après. Mais dès le second morceau, on déchante. Le bombardier à des trous plein la carlingue et la mère Deal s’est définitivement barrée. Au final, le son Pixies, s’était peut-être elle. Il n’y a qu’à écouter le superbe Mountain Battles des Breeders (sorti en 2008) pour voir que Indie Cindy n’est qu’un ersatz de ce qui fut jadis.
Et le pauvre Black Francis ne s’est rendu compte de rien. Il y croit et pour un temps, on y croit aussi. On n’est pas dupe, on voit bien que le sol se rapproche, mais bordel, c’est les Pixies merde ! Silver Snail redonne un peu d’espoir. On passe de piqués en rétablissements. C’est des coups à gerber son quatre-heures. Mais rien n’y fait. Ce coup-ci c’est la fin et c’est interminable. On n’en finit pas de descendre. Mais putain, il est où le sol !?? Le moteur droit nous lâche, le gauche est en flamme, on a perdu l’aileron, Mayday, Mayday, Mayd…
Quoi, « Trompe Le Monde », le meilleur album rock de tous les temps, « un soubresaut » ? Mais quelle critique minable ! Faut-il rappeler que, depuis Come On Pilgrim, Black Francis a écrit TOUS les morceaux des Pixies, sauf 2 ou 3 ? Qu’il a eu depuis 1991 une longue et passionnante carrière solo ? Et pas un mot sur les morceaux d’Indie Cindy, dont plus de la moitié – et pas seulement What Goes Boom – sont excellents ? Fais ton boulot, merde !
Alors, déjà ce n’est pas mon « boulot ». Ensuite, oui, je considère Trompe le monde comme un album relativement moyen et bien en dessous de Come On Pilgrim ou Surfer Rosa. C’est mon droit.
Quant au fait que je ne parles pas des morceaux j’en cite quand même 2, ce qui est déjà pas mal considérant le reste du disque qui est tout de même d’un inintérêt flagrant, comme la carrière solo de Black Francis d’ailleurs, qui mis à part quelques morceaux m’en remue une sans faire bouger l’autre. Et là aussi c’est mon droit, et pas mon boulot.
Tu parles de 2 morceaux sur 12 et t’es content de toi !? Je te demande pas d’obéir à un patron, je te demande d’être un minimum exhaustif et pas trop malhonnête dans ton compte-rendu, sachant que des gens qui ne connaissent pas les Pixies vont te lire. Tes petits raccourcis à base de « j’aime/j’aime pas » valent-ils une publication sur un site internet, sérieusement ? Si au moins tu expliquais pourquoi, selon toi, Trompe Le Monde est moins bon que Surfer Rosa (ce qui n’est pas l’avis de tout le monde, loin de là) mais non, rien : « c’est comme ça et c’est mon choix, na ! » Bravo, le niveau…
Une critique est forcément subjective. Maintenant, mon avis vaut-il une publication sur le net, certains pensent que oui, et ça me suffit.
De plus j’explique pourquoi Trompe le monde est moins bon que Surfer Rosa. Là dessus, relis attentivement les mots concernant Steve Albini et tu verras pourquoi. Maintenant, oui, je ne m’étends pas plus que nécessaire sur le sujet pour la simple et bonne raison que je préfère m’étendre sur des disques que j’aime bien.
On n’en reviens au « j’aime, j’aime pas » mais toute critique est principalement basée sur ce constat. D’autant que je n’ai pas vu des masses d’arguments de ta part autre que « cet album est excellent’. Ce qui au niveau du niveau, revient au même.