
Pilote automatique — Ballers

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L’histoire : Après avoir pris sa retraite subitement, la star du football américain Spencer Strasmore (Dwayne Johnson) reconstruit sa vie et continue de grossir son ego. Il devient manager et conseiller, prenant sous son aile les futurs stars du ballon, et gère son business en quête de toujours davantage de gloire et de richesse.
Autour de la série : Ballers a tout d’un bijou prometteur : aux commandes, nul autre que Peter Berg, créateur du film et producteur de la série Friday Night Lights, consacré à une équipe lycéenne de football dans une petite ville du Texas. Et pour incarner le personnage principal, Dwayne Johnson, montagne de muscle habitué des films d’action (Le Roi scorpion, G.I. Joe, Fast & Furious, et plus récemment San Andreas). Quant au showrunner et scénariste, il ne s’agit de nul autre que Stephen Levinson, à qui l’on doit toute de même Boardwalk Empire et Entourage.

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L’avis : Ballers est une série qui brille. Parce que ses acteurs et ses créateurs sont des stars, parce que partout on y trouve des voitures rutilantes, des bijoux bling-bling et des maisons lourdement décorées, et parce que le soleil de Floride éclaire chaque plan. Mais tout ce qui brille n’est pas de l’or. En effet, Ballers peine à ébaucher des personnages crédibles, et déçoit tant par son excès de mise en scène de la richesse, de la vacuité, que son absence de relations intimes entre les personnages, de profondeur dans leur personnalité, et plus encore de personnages féminins. On peut en effet trouver scandaleux que sur une chaîne comme HBO, les femmes n’aient d’autres rôles que ceux d’objets sexuels ou de femmes-trophées.

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Si Ballers n’est pas à la hauteur des promesses engagées par son casting, son intrigue et sa mise en scène sont toutefois susceptibles de constituer un agréable divertissement estival, ainsi qu’une variation sur la série de sport. Mais il faut espérer qu’au fil des épisodes, les personnages prendront de l’épaisseur (et pas seulement musculaire), afin que la série ne soit pas entièrement construite autour de son protagoniste principal. À force de tout faire reposer sur ses épaules (très large, il faut le reconnaître), Ballers prend le risque de devenir aussi superficielle que ses personnages.
Épisode 2 ? Seulement pour passer le temps cet été, et seulement si l’absence de parité et d’intelligence dans les dialogues ne gênent pas.
Fiche technique
Ballers (HBO) — 10×30 mn, Saison 1 épisode 1 « Pilot »
Série créée et développée par Stephen Levinson
Réalisée par Peter Berg
Écrit par Stephen Levinson
Avec Dwayne Johnson (Spencer Strasmore), Omar Benson Miller (Charles Greane), Dulé Hill (Larry Siefert), John David Washington (Ricky Jerret)…
J’ai trouvé Dwayne Johnson sobre, juste et bon dans ce premier épisode. Rien que pour ça, je regarderai le suivant.
Je suis d’accord pour le jeu de Johnson, mais je trouve que malheureusement cela ne suffit pas à rendre son personnage riche
Il faut arrêter avec ce feminisme à outrance. Les femmes objets dans la série ne sont que la représentation réaliste de ce milieu plein de frics.
Et sur HBO, une femme qui se fait violer par un psychopathe reconnu scandalise tout le monde, mais un homme se fait couper le penis et personne ne s’insurge…
Je ne sais pas ce que c’est le féminisme à outrance mais ça a l’air de faire mal à te lire 🙂
Sinon, il y a une différence entre montrer une réalité et être dans la complaisance et dans le voyeurisme par rapport aux violences faîtes aux femmes qui dans la plupart des sociétés, la nôtre comprise, sont les principales victimes du patriarcat.
Je ne sais pas si ce que montre Ballers est réaliste ou pas. Cette série a par moments une esthétique de clip de rap. On est dans une fiction donc dans un parti pris esthétique. Est-ce que les femmes sont toutes des bimbos écervelées et vulgaires qui remuent leurs fesses dans ce milieu ou bien est-ce un choix esthétique de la part des auteurs de cette série ?
Pour Games of thrones on peut aussi se poser la question de pourquoi cette complaisance par rapport aux violences faîtes aux femmes et les enfants qui est récurrent dans quasiment tous les épisodes.
Cette série est violente et ses personnages se livrent à toutes sortes d’exactions gratuites et sadiques sur les plus faibles. G RR Martin justifie ce point de vue par le contexte de guerre permanente. Soit. Mais le choix d’esthétiser cette violence et de faire du spectateur un voyeur lui appartient.
Ici la question de savoir si Ballers est réaliste ou pas importe peu, et Game Of Thrones n’a rien à voir là-dedans. Un point de vue sur une série n’a pas la prétention essentialiste de valoir pour toutes les autres séries, et encore faudrait-il comparer le comparable (comédie / fantasy, format court / format long, un épisode, 5 saisons)…
« Et sur HBO, une femme qui se fait violer par un psychopathe reconnu scandalise tout le monde, mais un homme se fait couper le penis et personne ne s’insurge… »
Ben si, la preuve, tu t’insurges, toi et tous les grands protecteurs de la débauche de viols féminins auxquels nous a accoutumé GoT. Le pénis d’un monstre coupé apparemment vaut 100 viols d’innocentes et l’écorchement vif d’une vieille dame dans l’imaginaire du fan de la série de la « réalité historique sélective ».
Sélective, car la réalité historique, c’est que les viols et tortures sexuelles d’hommes par les vainqueurs étaient extrêmement courants et le sont encore aujourd’hui. Par exemple :
« The rape of men by other men is also common in war. A 2009 study by Lara Stemple found that it had been documented in conflicts worldwide; for example, 76% of male political prisoners in 1980s El Salvador and 80% of concentration camp inmates in Sarajevo reported being raped or sexually tortured. » (https://en.wikipedia.org/wiki/Wartime_sexual_violence#Rape_of_men)
Donc si vraiment tu milites pour une vraie « représentation réaliste » (et quelque chose de réellement neuf), et pas juste te rincer l’œil, je propose que GoT nous offre un viol gratuit d’homme esthétisé par épisode (et viole tous ses acteurs masculins principaux, c’est pas dans les livres, mais ceux de Sansa, Daenerys et Cersei non plus, alors on va pas chipoter hein, c’est de la réalité historique (et contemporaine) quoi !). On verra bien combien de temps tu tiendras devant ta série chérie alors.
On se calme. D’une part, je ne parle pas ici de Game Of Thrones, mais de Ballers, rien à voir. De plus, je n’ai pas dit que la série avait une prétention réaliste. Je suis cependant d’accord pour dire que le viol et les violences faites contre les hommes ne sont pas assez couverts par les médias.
Je trouve déplacées ces remarques sur « mon » militantisme, ou « ma » série chérie. Il ne s’agit ici que d’exposer un point de vue sur une série, à partir de son premier épisode, rien d’autre. Oui, je confirme que de mon point de vue Ballers est une série profondément misogyne et de plus dépourvu de tout intérêt. Sans que cela implique des partis pris féministes, ni un point de vue sur d’autres séries,
Flore : si tu lis correctement l’arborescence des messages, tu te rendras compte que je répondais à la remarque à la con de « Troy & Abed » (dont je cite le message entre « … » et qui lui se réfère expréssement à GoT pour t’envoyer paitre) et pas à toi du tout (tout comme Manucaché répondait aussi à « Troy & Abed », et là également tu l’as pris pour toi, mais étrangement, pas le message de Troy & Abed qui lui t’était directement adressé ;)).
Au contraire, je soutiens plutot ton message ici.
Je ne vois absolument pas en quoi, dans ce show les femmes seraient « dévalorisées ». Les hommes sont eux pour la plupart dépeint comme des fainéants, idiot, arriviste, matérialiste…
Certes, mais cela ne fait que confirmer le manque d’intérêt présenté par la série
Serie misogyne qui traite de l’univers du foot US, cela me semble tout à fait dans l’ordre des choses. N’y voit pas une critique mais le foot Us est une apologie du mâle estampillé 100% beef, où la seule representante féminine est la cheerleaders, ou la fan de foot US qui boit de la bière avec ses buddies sur les gradins en hurlant des insanités. Un univers qui est ponctué par les scandales de viols de la part de joueurs pro, ou d’arrestation avec des prostitués. On peut faire facilement le parallèle avec le football ( affaire Zahia ) et je n’oserai pas parler des femmes des joueurs qui sont certainement toutes titulaires d’un master d’économie appliqué.